Commentaires sur le Premier Code des Lois de Huahine: E Ture No Huahine (1822-1823)

Authors

  • Corrine Raybaud

DOI:

https://doi.org/10.26686/vuwlr.v32i3.5871

Abstract

Le 5 mars 1797 débarquèrent du «Duff», les premiers missionnaires de la London Missionary Society. Ils commencèrent l’évangélisation des populations au début du XIXème siècle, tout d’abord à Tahiti et Moorea, puis dans les îles-sous-le-vent. Avec la progression du christianisme, des pans entiers de l’ancienne religion s’effondraient et les repères de la société se dissolvaient lentement. Le roi Pomare II sut tirer le meilleur parti de l’influence des missionnaires pour accroître son pouvoir sur des populations jusque là soumises à de nombreuses autorités. Les missionnaires se servirent de l’appui des Pomare pour réaliser leur évangélisation. Rapidement la nécessité apparue de rédiger des codes de lois, sorte de codes de bonne conduite qui feraient pendant dans le domaine profane à la Bible que les missionnaires faisaient découvrir en langue vernaculaire aux populations. Ces codes relatent les derniers aspects de la coutume, dans une société de tradition orale en plein bouleversement Ainsi furent promulgués par le roi Pomare II en 1819 les 19 articles du premier code de lois en Polynésie: le code E Ture1 No Tahiti. L’année suivante, en 1820 le roi Tamatoa aux îles-sous-le-vent proclama les 25 articles du code E Ture No Raiatea e no Tahaa e no Porapora e no Maupiti…. En 1823, la reine de Huahine, Teri’itaria fille de Tamatoa roi des îles-sous-le-vent et belle-soeur et concubine de Pomare II promulgua le premier code de lois de l’île de Huahine réalisé par des missionnaires et quelques chefs de l’île. Il comportait 30 articles et représentait la législation la plus aboutie en ce début de XIXème siècle en Polynésie.

Downloads

Download data is not yet available.

Downloads

Published

2001-08-04

How to Cite

Raybaud, C. (2001). Commentaires sur le Premier Code des Lois de Huahine: E Ture No Huahine (1822-1823). Victoria University of Wellington Law Review, 32(3), 767–802. https://doi.org/10.26686/vuwlr.v32i3.5871